22/05/2020

La Maison Terrier, où on exerce le métier de boucher depuis 1869, est une institution dans la cité de Mélusine. Une institution qui se développe avec l’ouverture prochaine d’une deuxième boucherie, à Bailleul, au concept unique : offrir une visibilité totale sur les ateliers de travail pour attester de la qualité des produits et d’un savoir-faire auprès d’une clientèle de plus en plus exigeante.

Aurélien Terrier, l’héritier de quatre générations de bouchers bailleulois, nous ouvre les portes de sa boucherie familiale reprise en 1998 à l’âge de 18 ans. S’adapter aux nouvelles tendances de consommation, telle est la force de cet homme passionné par son métier et heureux de partager ses compétences.
En octobre prochain, sa nouvelle boucherie fera figure de pionnière en matière d’aménagement, de services et de produits proposés. Les clients pourront suivre toute la chaîne de production depuis l’arrivée du produit brut, en passant par la découpe complète jusqu’à la préparation qui requiert un réel savoir-faire artisanal. 
Père, grand-père, oncles lui ont enseigné des gestes ancestraux,  et de ses grand-mère et arrière grand-mère il tient des recettes charcutières qui sont l’âme de la Maison Terrier : pâtés, rillettes, museaux, douillettes de Mélusine, jambons salés, façonnés et cuits au torchon. « 90 % de notre charcuterie est faite maison », précise Aurélien Terrier. Les viandes quant à elles proviennent d’élevages locaux se situant par exemple à Arnèke, Terdeghem, Staple, Steenwerck et bien sûr Bailleul.

Un savoir-faire qui bientôt s’appliquera aussi à une gamme de produits végétariens comme un jambon végétal ou une fricadelle végétale. Le boucher, qui estime que son métier « peut évoluer », espère ainsi répondre à la tendance du végétarisme en gardant ses recettes de base mais avec des ingrédients différents.

Une innovation en termes de produits mais également en termes de services puisqu’il sera possible de commander en ligne des produits et de se les faire livrer. De plus, des distributeurs automatiques de viande seront accessibles 24h/24h dans le nouveau magasin. 
Avec deux garçons qui prendront le relais à moyen terme dans ce commerce, assurant ainsi une 6ème génération de bouchers, il fallait forcément « être en avance avec son temps et à la pointe de la technologie », souligne Aurélien Terrier.
Cette boucherie complémentaire à celle située rue du Musée à Bailleul, est un symbole de modernisme et de renouveau. Elle cible une clientèle plus jeune et habitant en périphérie.
Depuis le Covid-19, quelques aménagements ont été modifiés pour respecter au mieux les mesures barrières et d’hygiène.

Aurélien Terrier a racheté un bâtiment de 360 m2 situé dans la zone commerciale d’Aldi, rue de Lille, appartenant à la CCFI. L’intercommunalité l’a accompagné dans ses démarches de permis de construire et concernant de possibles aides financières. Il a également pu bénéficier d’un accompagnement de la plateforme Proch’Emploi pour recruter et former du personnel,  « c’est un métier artisanal, on a besoin de former », indique-t-il. Il est encore à la recherche d’une dizaine de personnes. 

Une histoire familiale et un projet d’aménagement novateur qui ont d’ailleurs séduit une équipe de journalistes de TF1, qui le suit depuis janvier dernier et pendant un an. Le reportage sera diffusé l’année prochaine dans l’émission Grands Reportages. 
Un concept unique de boucherie « made in Cœur de Flandre » qui pourrait bien se développer dans l’hexagone après cette diffusion !

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