29/01/2020

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Le Conservatoire botanique national de Bailleul agit pour la biodiversité en Cœur de Flandre et au-delà

Situé dans le petit hameau de Haendries, le Conservatoire botanique national de Bailleul a pour mission d’étudier, de préserver, et de faire connaître les espèces végétales dans les milieux naturels. Sur ce site de 25 hectares composé de bois, de prairies bocagères et de trois jardins thématiques, le public peut découvrir des plantes sauvages et médicinales. L’occasion de s’offrir un moment de détente en Cœur de Flandre pour en apprendre un peu plus sur la biodiversité si riche de notre région !
Avec un champ d’investigation couvrant les Hauts-de-France et l’ancienne Haute-Normandie, le CBNBL compte une cinquantaine de salariés.


Les origines de cette structure remontent à 1970, dans une ancienne ferme flamande où les professeurs Géhu avaient pour objectif d’accueillir des chercheurs du monde entier autour de la phytosociologie, discipline consistant en l’étude des communautés végétales. 50 ans plus tard, l’association Centre régional de phytosociologie, principalement administrée par des collectivités territoriales (Région Hauts-de-France, Départements du Nord et du Pas-de-Calais et Ville de Bailleul) agréé Conservatoire botanique national depuis 1991 par l’Etat, poursuit ses travaux scientifiques tout en assurant leur application dans la gestion des espaces naturels et la sensibilisation de tous les publics à la biodiversité.

En moyenne, plus d’une espèce végétale disparaît tous les ans dans la région ! Pour essayer de les sauvegarder, le CBNBL récolte et conserve les semences des plantes menacées de disparition imminente dans le nord de la France afin d’établir un suivi et un programme de sauvegarde avec les organismes concernés. Sa banque de semences contient environ 32 millions de graines et autres semences représentant 500 espèces différentes.

Pour le directeur du Conservatoire Botanique National de Bailleul, Thierry Cornier, le « Cœur de Flandre est un milieu davantage préservé qu’ailleurs, avec des exploitations agricoles de taille moyenne, un système bocager et une diversité de cultures. Le territoire a une flore particulière avec les Monts mais surtout une flore ordinaire importante qu’il convient de préserver, car tout ce qui est ordinaire le devient de moins en moins ».  

Outre la conservation, le CBNBL informe et éduque le public grâce à une base de données, Digitale2, accessible en ligne et regroupant 5 millions d’observations floristiques validées et actualisées, mais aussi des données bibliographiques depuis le 19ème siècle qui permettent d’étudier l’évolution de la flore. Chaque habitant peut même contribuer au développement de cet outil de connaissance, et ainsi participer à une action scientifique, en transmettant ses observations de plantes sauvages sur la plateforme « Je participe » via le site internet du Conservatoire Botanique National de Bailleul.

Les nombreux inventaires réalisés pour mettre à jour les connaissances floristiques et l’expertise de l’association permettent de mieux prendre en compte la biodiversité dans la conduite de projets d’aménagement, avec pour objectif de préserver des espèces végétales, de développer des trames vertes ou bleues voire d’autres politiques environnementales.


Cet arsenal de connaissances sur la biodiversité est complété par une bibliothèque comptant environ 243 000 références consultables sur place, avec quelques ouvrages anciens.

Le CBNBL accompagne également le grand public et les associations dans la gestion de leurs jardins, la plantation d’espèces locales ainsi que les entreprises pour améliorer la qualité écologique de leurs espaces verts.
Sur le site de l’association, un jardin permet même de « proposer des ateliers participatifs pour apprendre à planter une haie, à faire un compost ou encore creuser une mare », explique Clémence Henderyckx, la chargée de communication.

C’est aussi avec l’appui de plusieurs partenaires comme la CCFI, que des animations de sensibilisation du grand public peuvent voir le jour telles que Mon Jardin refuge de biodiversité ou encore des inventaires participatifs. De même, les écoles du territoire bénéficient d’une cinquantaine d’animations grâce au co-financement de la Région Hauts-de France et de la CCFI.

En complémentarité avec les dix autres Conservatoires botaniques en France, le CBNBL contribue ainsi à la gestion d’un patrimoine national et mondial.

En savoir plus : www.cbnbl.org